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Les éoliennes tournent 85% du temps en moyenne. Plusieurs causes peuvent expliquer l’arrêt des éoliennes :

  • Lorsque la vitesse du vent est trop faible, en dessous d’environ 10 km/h (2,8 m/s), ou lorsque qu’elle est trop forte, au-dessus de 90 km/h (25 m/s), les pales sont mises en drapeau et arrêtées.
  • Les machines font régulièrement l’objet de maintenance préventive ou corrective qui nécessitent leur arrêt ponctuel.
  • Des travaux de maintenance et de réparation des réseaux électriques de transport ou de distributions peuvent aussi nécessiter un arrêt des éoliennes.
  • Les éoliennes peuvent être brider pour des enjeux acoustiques ou de biodiversité.

Ces périodes d’arrêt sont anticipées dans les prévisions de production.

Les éoliennes peuvent perturber les ondes hertziennes, comme beaucoup de constructions (elles peuvent réfléchir ou diffracter des ondes électromagnétiques). Les textes de loi engagent la responsabilité du développeur, qui est tenu de trouver une solution si une perturbation est avérée : le plus souvent, il s’agit de l’installation de paraboles.

Depuis l’arrivée de la Télévision Numérique Terrestre (TNT), les perturbations sont moindres voire inexistantes. Toutefois, si un problème survient, sa résolution est à la charge de l’exploitant.

Les éoliennes sont soumises à la législation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) qui fixe les mesures nécessaires pour prévenir les impacts sur l’environnement et le voisinage : obligation générale d’implantation des éoliennes à plus de 500 mètres des zones destinées à l’habitation, niveau de bruit incident fixé par l’arrêté préfectoral d’autorisation (+3dB la nuit et +5dB le jour par rapport au bruit ambiant). 

La réglementation française en matière acoustique est extrêmement stricte, c’est pourquoi des études sont réalisées en amont par un expert indépendant afin de déterminer une implantation optimale. Le bruit résiduel est mesuré à l’aide de sonomètres au niveau des habitations les plus proches de la zone d’études. Il est ensuite possible grâce à des simulations de prévoir la propagation du son autour de plusieurs éoliennes et de limiter ainsi tout risque de nuisance sonore. 

Au-delà, les éoliennes font l’objet de perfectionnements techniques constants : engrenages de précision silencieux, capitonnage de la nacelle… Au bout des pâles un nouveau système est installé en forme de peigne appelé « système de serration », cela permet d’atténuer les turbulences ce qui réduit le bruit aérodynamique provoqué par les pales lorsqu’elles fendent l’air en tournant.

À la fin de la vie du parc, l’exploitant peut soit choisir d’arrêter l’exploitation soit choisir de remplacer tout ou partie des éoliennes de son parc, c’est ce qu’on appelle le « repowering »

Le démantèlement du parc incombe, quel qu’en soit le coût, à la société qui exploite le parc éolien. Il s’agira ici de la société 3DENERGIES. Cette obligation est formulée dans la loi*, et est également reprise dans les baux signés avec les propriétaires des terrains. Le propriétaire du terrain ne sera en aucun cas responsable de la remise en état du site.

Avant l’été 2020, cette remise en état ne concernait qu’une partie des fondations en béton des éoliennes. Depuis l’arrêté du 22 juin 2020, les fondations doivent désormais être excavées dans leur totalité par l’exploitant du parc ! Le site doit être rendu à son « état initial ».

Cette nouvelle réglementation prévoit également qu’au début de l’exploitation du parc, une provision de 50 000€ par éolienne soit déposée par 3DENERGIES, comme garantie financière en vue de son démantèlement. Pour les éoliennes d’une puissance supérieure à 2 MW, une enveloppe est ajoutée de 10 000€ par MW supplémentaire. Cela ne limite bien entendu pas la responsabilité de la société à cette somme. *

*Code de l’environnement, article L 553-3, son Décret d’application n° 2011-985 du 23 août 2011 pris, l’arrêté du 26 août 2011 relatif à la remise en état et à la constitution des garanties financières pour les éoliennes, modifié par l’arrêté du 22 juin 2020.

La durée de vie d’une éolienne est en moyenne de 25 ans.

Une éolienne est composée :

  • De béton (fondations et certains mâts), d’acier, et de fonte, qui représentent 97,4 % de son poids total.  Le béton est recyclable à 100%, l’acier et les métaux à 90%.
  • De matériaux composites (nacelle et pales) : polyester, fibre de verre ou fibre de carbone, résine. Les pales contenant de la fibre de verre sont incinérées avec production de chaleur, ou mises en décharge.  Les pales en fibre de carbone pourront faire l’objet de revalorisation matière : les filières de recyclages sont en cours de constitution.

La réglementation française impose aux propriétaires des parcs éoliens le recyclage, la valorisation et l’élimination des éléments issus du démantèlement :

  • Au 1er juillet 2022, au minimum 90 % de la masse totale des aérogénérateurs démantelés, fondations incluses, lorsque la totalité des fondations sont excavées
  • après le 1er janvier 2023, 45 % de la masse de leur rotor réutilisable ou recyclable;
  • après le 1er janvier 2024, 55 % de leur masse totale, tout ou partie des fondations incluses, réutilisable ou recyclable;
  • après le 1er janvier 2025, 95 % de la masse de leur rotor réutilisable ou recyclable.

Les fondations, une fois enlevées dans leur totalité (obligation règlementaire), sont valorisées par les entreprises de BTP pour la réalisation des soubassements de voirie notamment.

Les pales sont réalisées en matériaux composites : fibre de verre ou fibre de carbone, résine, balsa. Elles sont composées de la même matière que les coques de bateau et présentent les mêmes difficultés de recyclage.

Elles sont actuellement broyées et incinérées pour produire de l’énergie (cimenteries).

Des entreprises ont développé un procédé de réalisation de béton fibré à partir de pales d’éoliennes broyées.

Plusieurs sociétés spécialisées dans différents métiers tels que le démontage, le grutage, le BTP, le tri, se structurent ensemble pour capter les premiers marchés de démantèlement et de valorisation de ces éléments.

La filière de recyclage est en cours de structuration, les premiers parcs arrivant à leur fin de vie. De plus, le 1er fabricant éolien au monde, Vestas, s’est engagé à construire des éoliennes entièrement recyclables d’ici 2040. 

Un tel projet génère de la fiscalité locale, repartie entre les différentes collectivités : commune, intercommunalité, département, région. Les exploitants sont redevables de plusieurs types d’impositions locales :

  • L’imposition forfaitaire pour les entreprises de réseau (IFER)
  • La taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB)
  • La cotisation foncière des entreprises (CFE)
  • La cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE)

De plus, un projet éolien génère également de l’activité économique. Les entreprises locales sont favorisées pour mener à bien les études, de même que les sous-traitants locaux durant la phase de travaux.

L’étude la plus récente est celle de l’ADEME (Agence de la transition écologique), publiée en juin 2022, sur l’impact de l’installation d’éoliennes sur le marché immobilier. Cette étude révèle que :

  • L’impact de l’éolien sur l’immobilier est nul pour 90 % des cas, et très faible pour 10 % des maisons vendues.
  • L’impact mesuré est comparable à celui d’autres infrastructures (pylônes électriques, antennes relais).
  • Cet impact n’est pas absolu, il est de nature à évoluer dans le temps (besoins et attentes des citoyens sur leur environnement, perception du paysage, transition énergétique)

Cette étude possède toutefois des limites, qui sont les suivantes :

  • Il manque des données sur les ventes immobilières enregistrées et analysées, notamment sur l’impact à proximité directe (de 500m à 2000m).
  • L’impact de l’éolien sur les biens premium n’a pas été confirmé par l’étude quantitative.

À certaines périodes de l’année et par temps ensoleillé, l’ombre projetée des pales d’éoliennes (ombre portée) peut atteindre des lieux d’habitation. Si l’éolienne tourne, cela peut provoquer pendant quelques minutes une alternance rapide de lumière et d’ombre, dénommée effet stroboscopique.

Des solutions d’arrêt ponctuel des éoliennes permettent de résoudre ce problème en cas de gène constatée.

La réglementation impose que :

  • Ce type d’impact ne doit pas dépasser 30 h / an (5 mn / jr en moyenne) ou 30 mn dans une même journée.
  • Si ce seuil est atteint, l’exploitant éolien doit prendre des mesures correctives : il peut s’agir par exemple de mettre en place une haie d’arbres abritant les bâtiments concernés, ou un plan de bridage adapté.

Les énergies renouvelables ont été beaucoup soutenues au début de la filière, mais le sont de moins en moins aujourd’hui, la filière ayant gagné en rentabilité. L’objectif est de supprimer ces aides dès que la filière sera devenue compétitive sur le marché de l’énergie.

L’augmentation de la facture d’électricité du consommateur n’est pas directement liée au développement éolien : l’entretien du réseau électrique, et l’approvisionnement disponible sont des facteurs qui peuvent être plus lourds sur la facture d’électricité. Le mécanisme de complément de rémunération n’est pas une subvention de l’Etat aux producteurs d’énergie éolienne ; c’est au contraire un vecteur de rééquilibrage, puisque plus les prix de l’électricité sont élevés plus l’éolien reverse au budget de l’État. Ce sont donc des ressources qui contribuent directement aux mesures de protection du pouvoir d’achat des Français. 

Source : FEE

Si les risques de collision entre les oiseaux et les éoliennes existent, ils s’avèrent minimes. Il est généralement admis que le taux de mortalité est égal en moyenne à 4 oiseaux par éolienne et par an. Ce chiffre peut varier selon la configuration du parc éolien, le relief, les conditions météorologiques ou encore la densité de l’avifaune.

Selon l’étude de la LPO parue en 2017, la mortalité réelle varie entre 0,3 et 18,3 oiseaux tués par éolienne et par an. Ces résultats sont comparables à ceux obtenus aux Etats-Unis (5,2 selon Loss et al, 2013) ou au Canada (8,2 selon Zimmerling et al, 2013).

Les études d’impacts permettent désormais de limiter les effets négatifs de l’implantation d’éoliennes, grâce à un suivi ornithologique réalisé en amont.

À titre indicatif, les réseaux routiers et électriques sont respectivement responsables de la mort de 30 à 100 et de 40 à 120 oiseaux par km par an et des centaines de milliers d’entre eux sont victimes de collisions… avec les baies vitrées.